René Char

René Char

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J’avais dix ans. La Sorgue m’enchâssait Le soleil chantait les heures sur le sage cadran des eaux. L’insouciance et la douleur avaient scellé le coq de fer sur le toit des maisons et se supportaient ensemble. Mais quelle roue dans le cœur de l’enfant aux aguets tournait plus fort, tournait plus vite que celle du moulin dans son incendie blanc ?

Au-dessus du vent,  La Parole en archipel, Poésie/Gallimard, NRF, 1981, p. 180.

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